Education
Tous les amateurs de Montagne accordent une grande importance au maintien de son comportement traditionnel. Décrivons-le donc brièvement. Il est sélectionné depuis des siècles sinon depuis la nuit des temps sue ses aptitudes à protéger les troupeaux montagnards contre les intrusions des bêtes sauvages et autres, essentiellement la nuit. Cela se traduit par une attitude un peu indolente le jour, en tous cas très calme, alors qu'il devient extrêmement vigilant dès que le jour tombe.
Son utilité ne repose pas sur un dressage spécial, mais suppose une grande autonomie. A la vigueur des prédateurs à dissuader de combattre le cas échéant, les ours, doit correspondre le courage indomptable du chien.
Ces qualités font du Montagne un formidable gardien tout instinctif. Lui inculquer les bases de l'éducation est une toute autre affaire. Voilà un chien indépendant, fier, dominant, qui ne s'en laisse pas compter. Il devient volontiers fugueur, si l'occasion se présente.
Sans chercher à le dresser, ce qui est contraire à sa nature, il faut avoir une certaine autorité pour l'avoir sous contrôle en toutes circonstances, par exemple en liberté dans la campagne. A moins de le laisser en permanence dans un grand domaine bien clos, un minimum de bonnes manières est indispensable.
Il faut commencer très tôt, dès 3-4 mois, quand le chiot n’a pas encore formé son caractère.
Sans se laisser attendrir outre mesure par les facéties de cette boule de poils immaculés. Mais en développant un esprit d’équipe le Montagne obéit essentiellement au maître qu’il s’est choisi dans la famille et qu’il estime comme le plus respectable. En fait, il obéit surtout pour faire plaisir. L’éducation de base doit surtout veiller à le sociabiliser, tant avec les gens qu’avec les autres chiens. Le Montagne ne convient ni à ceux qui veulent un chien à leur botte, ni à ceux qui sont dépourvus d’autorité. Il ne faudrait pas croire que c’est un sauvage peu maniable : élevé avec affection, il le rendra au centuple.